Combien de poulets seront abattus dans le nouvel abattoir de Micarna prévu à Saint-Aubin? Qu’en est-il de la question de la consommation de l’eau? Telles sont certaines zones d'ombre que veut éclaircir Greenpeace Suisse, opposé au projet. L’organisation a fait la demande à l’autorité cantonale de la transparence de pouvoir consulter le contrat de vente de la parcelle de 95’000 m² entre le canton et la Migros, exploitant de Micarna. Le canton et le géant orange avaient en effet refusé cette requête dans un premier temps.

Les citoyens s'interrogent sur le projet Micarna

La préposée à la transparence en a décidé autrement, promulguant le 18 mars une recommandation qui estime que ce contrat est d’intérêt public. «Jusqu’à présent, le canton s’est rangé du côté de Micarna pour empêcher une publication. Nous demandons désormais qu’il suive l’injonction de la Préposée fribourgeoise à la transparence et publie ce contrat» déclare Florian Kasser, coordinateur de la campagne consommation pour Greenpeace Suisse.

Outre les enjeux environnementaux, l’organisation soulève également la question de l’avenir du site de Courtepin qui emploie 500 personnes. En octobre dernier, dans une interview, le responsable du projet de Saint-Aubin avait d’ailleurs souligné que l’abattoir de Courtepin qui «date de 1962, est arrivé en fin de vie, il n’est pas possible de l’assainir et son efficience énergétique est très mauvaise». Pour rappel, le projet de Saint-Aubin prévoit l’abattage de 30 millions de poulets (jusqu’à 40 millions selon Greenpeace) par année. La mise à l’enquête est prévue pour la fin du printemps. La mise en route de l’abattoir pour 2028 au plus tôt.