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Des centaines de manifestants contre le géant pétrolier Shell

Des centaines de manifestants ont occupé une station pétrolière du géant anglo-néerlandais Shell (logo), dans le sud-est du Nigeria (archives). © KEYSTONE/AP/KIRSTY WIGGLESWORTH
Des centaines de manifestants ont occupé une station pétrolière du géant anglo-néerlandais Shell (logo), dans le sud-est du Nigeria (archives). © KEYSTONE/AP/KIRSTY WIGGLESWORTH


Publié le 12.08.2017


Des centaines de manifestants occupaient samedi une station pétrolière du géant anglo-néerlandais Shell, dans le sud-est du Nigeria. Ils l'avaient envahi la veille, pour demander une meilleure redistribution de l'argent du pétrole.

"Nous voulons que Shell délègue ses opérations dans cette station de transit à Belema Oil Company", une compagnie pétrolière locale, a expliqué Godson Egbelekro, leader communautaire de Belema (Etat de Rivers).

"Nous resterons ici tant que Shell n'aura pas accepté nos demandes. Ils ont envoyé des employés pour discuter avec nous, mais rien de tangible n'est ressorti des négociations", poursuit "Epedi", représentant des jeunes de la communauté.

Selon lui, les résidents du sud-est du Nigeria, région d'exportation des hydrocarbures, vivent dans la pauvreté, alors que les compagnies internationales exportent l'or noir et participent à l'enrichissement d'une poignée de Nigérians.

Les employés de sécurité de la station de stockage, qui mène sur le grand terminal d'exportation de Bonny, ne se sont pas opposés aux manifestants alors qu'ils pénétraient sur la propriété de Shell Petroleum Development Company (SPDC).

Activité ralentie

Dans un communiqué, Shell a rejeté les accusations selon lesquelles la compagnie néglige les communautés alentour. "A travers notre comité pour Kula, SPDC a participé à des projets de bourses universitaires pour les jeunes de la région et a financé des investissements à hauteur de plusieurs millions de nairas", écrit le porte-parole Joseph Obari.

"SPDC a informé les autorités nigérianes de cette occupation illégale, et nous travaillons pour reprendre les opérations dans le calme", poursuit M. Obari.

Samedi, l'activité de la station était toujours ralentie.

Fin juillet, SPDC a dû fermer l'un de ses plus importants pipelines, le Trans Niger (TNP), pour des "fuites", probablement dues aux sabotages des oléoducs par des groupes qui récupèrent illégalement le brut et le raffine de manière artisanale.

Avec des réserves estimées à 70 milliards de barils en pétrole et gaz (parmi les dix plus importantes réserves mondiales), et une production qui frôle les 2 millions de barils par jour, le Nigeria est redevenu le premier producteur de brut du continent africain, devant l'Angola.

ats, afp

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