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"Grosse réforme" chez Tamedia, qui revoit son organisation

Le groupe de presse zurichois ne prévoit aucun licenciement (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER
Le groupe de presse zurichois ne prévoit aucun licenciement (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER
Côté romand, la rédaction produira des contenus Suisse, Monde, Econonmie et Sport pour 24 Heures, La Tribune de Genève et Le Matin Dimanche (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Côté romand, la rédaction produira des contenus Suisse, Monde, Econonmie et Sport pour 24 Heures, La Tribune de Genève et Le Matin Dimanche (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 23.08.2017


A partir du 1er janvier, les titres de Tamedia, à l'exception de 20 Minutes et du Matin, publieront les mêmes contenus dans les rubriques supra-régionales. Le groupe met en place deux rédactions, une pour la Suisse romande et l'autre pour la Suisse alémanique.

Le groupe de presse zurichois ne prévoit pas de licenciements, écrit-il mercredi dans un communiqué. L'objectif de cette restructuration est de garantir l'indépendance économique et rédactionnelle de ses douze quotidiens et des deux journaux dominicaux payants, dont les recettes publicitaires sont en fort recul.

La maison d'édition a baptisé ces rédactions les "rédactions Tamedia". Celle de Suisse romande sera dirigée par Ariane Dayer, qui conservera son poste de rédactrice en chef du Matin Dimanche. Du côté alémanique, les rênes ont été confiées à Arthur Rutishauser, actuel rédacteur en chef du Tages-Anzeiger et de la SonntagsZeitung.

Cellule enquête commune

Des centres de compétences sont prévus à Lausanne, Berne et Zurich. Par ailleurs, une cellule enquête sera dirigée en commun par les deux rédactions.

Concrètement, côté romand, la rédaction produira des contenus Suisse, Monde, Econonmie et Sport pour 24 Heures, La Tribune de Genève et Le Matin Dimanche. Le Matin et 20 Minutes, dont la fusion des rédactions a été annoncées mardi, ne reprendront que les articles de la rubrique Sport de la rédaction centrale; ils continueront de produire leurs propres contenus dans les autres rubriques.

Impressum et syndicom se montrent très inquiets pour la diversité de la presse. Syndicom exige de l'éditeur zurichois qu'il travaille avec les syndicats et le personnel pour cette restructuration.

Syndicom prend Tamedia au mot: il veut des garanties quant au fait qu'il n'y aura pas de licenciements. "La situation actuelle est très délicate", a indiqué pour sa part la secrétaire centrale d'Impressum Nathalie Weber.

De Genève à Lausanne

"C'est une grosse réforme, une révolution culturelle", explique de son côté Ariane Dayer. Une partie de la rédaction de la Tribune de Genève devra venir travailler à Lausanne, reconnaît Mme Dayer. Le lieu n'est pas encore précisément défini, mais ce devrait être à l'avenue de la gare, où travaille déjà 24 Heures.

Malgré cet important regroupement, chaque "marque" - comme l'écrit Tamedia - gardera sa propre rédaction et rédaction en chef. Les journaux conservent leurs profils et positionnements et sont responsables des contenus régionaux et autres articles spécifiques à leur titre.

L'entreprise a annoncé dans la foulée que le rédacteur en chef sortant de 24 Heures, Thierry Meyer, serait remplacé par l'actuel rédacteur en chef adjoint Claude Ansermoz. Il travaille au quotidien vaudois depuis 2003.

Production également regroupée

Par ailleurs, la société a mis sur pied une nouvelle entité en Suisse alémanique, à savoir les "Editorial services". Cette unité réunira tous les processus de production dans un même centre de responsabilité organisationnelle et sera dirigée Simon Bärtschi, membre de la rédaction du Tages-Anzeiger.

En Suisse romande, une approche similaire est envisagée. Elle sera définie ces prochaines semaines.

Avec ce regroupement de ressources, Tamedia répond à la baisse des recettes publicitaires.

Croissance numérique

Le groupe zurichois mise en outre sur la croissance dans le domaine numérique. Il voit un potentiel dans le contenu hyperlocal et lancera un projet pilote en 2018.

Autre piste dans le multimédia: les formats audio. A partir du 10 septembre, le Matin Dimanche et son homologue dominical alémanique proposeront un article-audio diffusé en podcast, et ce pendant huit semaines.

ats

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