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Plus de 160 cas de "sextorsion" en Suisse l'année dernière

Les jeunes sont appelés à faire preuve de prudence. Il n'est pas rare que des pédocriminels se cachent derrière un faux profil de mineur pour se procurer du matériel pédopornographique. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Les jeunes sont appelés à faire preuve de prudence. Il n'est pas rare que des pédocriminels se cachent derrière un faux profil de mineur pour se procurer du matériel pédopornographique. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 19.06.2017


Les cas de "sextorsion" inquiètent l'Office fédéral de la police (fedpol). En 2016, il a recensé 161 affaires "de chantage aux photos ou aux vidéos à caractère sexuel". Et il ne s'agit sûrement que de la pointe de l'iceberg. Une campagne européenne a été lancée lundi.

"Le nombre réel de cas pourrait être nettement plus élevé, car beaucoup de victimes renoncent, par honte, à dénoncer les faits", écrit fedpol lundi dans un communiqué. La victime ne doit surtout pas verser d'argent à celui qui la fait chanter, mais avertir la police.

Le terme "sextorsion" est une contraction des mots "sexe" et "extorsion". Il décrit un phénomène de plus en plus courant qui consiste à filmer ou photographier une personne dans une posture compromettante, puis de la menacer de diffuser les images sur Internet si elle ne paie pas une somme d'argent.

Les cybercriminels se font souvent passer pour de nouvelles connaissances, afin d'obtenir de l'argent ou d'autres faveurs, explique fedpol. Souvent organisées en réseaux, ces personnes prennent contact avec leurs victimes sur les réseaux sociaux ou sur des sites de rencontres.

Pédophiles

Elles font semblant de s'intéresser à leurs victimes dans le but de se faire envoyer des photos ou des vidéos intimes. "Une fois les images transmises, le chantage ne tarde pas à se mettre en place: les victimes sont sommées de verser de l'argent si elles ne veulent pas que leurs photos soient envoyées à leurs proches ou à leur employeur", poursuit fedpol.

Ce mode opératoire est illustré dans un film publié par l'Office européen de police Europol qui a lancé une campagne. Il est aussi visible sur le site de fedpol. Car la contrainte sexuelle et le chantage sont des actes punissables, également lorsqu'ils sont commis sur Internet, rappelle fedpol. Leurs auteurs doivent être poursuivis.

Les jeunes et les enfants en particulier sont appelés à faire preuve de la plus grande prudence: il n'est pas rare que des pédocriminels se cachent derrière un faux profil de mineur pour se procurer du matériel pédopornographique.

https://www.fedpol.admin.ch/fedpol/fr/home/aktuell/news/2017/2017-06-19.html

ats

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