Critique: Myriam Gendron, le folk à l’âme
Le premier concert en Suisse de l’artiste canadienne Myriam Gendron a été accueilli de manière vibrante au Festival du Belluard.
Jean-Philippe Bernard
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L’ambiance de la forteresse, par cet improbable moment automnal maquillé en soirée d’été, est propice au recueillement. En silence, les ombres se faufilent à la recherche d’une place au sec. Sur la scène faiblement éclairée, deux guitares (une acoustique, une électrique), autant de petits amplis, quelques pédales d’effets, un siège et c’est tout… Nous voilà prêts pour le premier concert en Suisse de l’artiste canadienne Myriam Gendron. Sous des dehors confidentiels, il s’agit là d’un bel événement.
Voici quelques semaines, la chanteuse a publié Mayday, un superbe album folk aux arrangements décalés sur l’indispensable label de Chicago Thrill Jockey (David Byrne, Tortoise, Mouse And Mars et autres défricheurs). En Amérique du Nord comme en Europe, l’ouvrage sur lequel la Montréalaise est notamment accompagnée par les New-Yorkaises Marisa Anderson (guitares) et Zoh Amba (saxophone) ainsi que par l’Australien Jim White (batteur des Dirty Three) a été accueilli de manière vibrante