La vie à la pointe de l’épée
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Roman » Ça ferraillait sec au temps de Louis XIII et de Richelieu. Entre deux guerres, les nobles se défiaient à l’épée pour un oui ou pour un non. C’est ce monde de sang et d’honneur, celui des trois mousquetaires, que Pierre Chavagné fait revivre dans Les Duellistes. Nombreux sont les duels qui émaillent ce roman: c’était à la mode. Le lecteur est au cœur de l’action, représentée en un ralenti où le vocable est exact: «J’attaquais, il défendait. Il roulait des contres en toutes les lignes: double contre de quarte, double septime enveloppée, double contre de sixte, etc.»
C’est avec les yeux de Pierre de Varages qu’on observe l’art de l’escrime. A travers ce jeune écuyer, le lecteur est placé dans une position inconfortable où, certes admiratif face à la botte imparable, il ne peut que déplorer qu’on tue pour ce rien qu’on nomme l’honneur. Lente souvent, l’écriture est rabelaisienne aussi dès qu’elle décrit les tavernes où s’enivraient les poètes libertins Théophile de Viau