Musique »   Dans ce qui n’est plus vraiment un débat autour de l’interprétation historiquement informée de la musique, beaucoup de chefs d’orchestre ont leur mot à dire. Mais les propos de Philippe Herreweghe pèsent plus lourd que d’autres. Parti en éclaireur dans les années 1970, il a tracé son parcours aux côtés d’artistes comme Ton Koopman et Gustav Leonhardt, imposant peu à peu le jeu sur instruments d’époque comme un choix respectable sinon nécessaire. Fondateur du Collegium Vocale de Gand et de la Chapelle Royale de Paris et, plus tard, de l’Orchestre des Champs-Elysées, il ne s’est pas cantonné dans la période baroque, mais a élargi son champ d’action jusqu’au siècle de Schönberg et Kurt Weill en veillant toujours à préserver les conditions d’exécution propres au contexte d’origine.

A l’occasion des 70 ans du chef gantois paraît un recueil d’entretiens menés par la journaliste Camille De Rijk. On y mesure tout l’enthousiasme de ce chef autodidacte, mais aussi son esprit