Danse: Critique du ballet Dive, réglé par Edouard Hue à Nuithonie
Le chorégraphe était invité pour la quatrième fois à Fribourg. Il reviendra en octobre prochain pour parrainer la plate-forme InciDanse, dédiée à l’émergence chorégraphique.
Elisabeth Haas
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Cela commence sur un claquement de doigts, pulsation légère, la bande-son a l’air de s’amuser. Sur le plateau, ce sont des jeux de mains, des regards décomplexés, un air de nonchalance. Facile? Tu parles! Dive, à l’affiche vendredi dernier à Nuithonie, va jusqu’à l’épuisement. L’épuisement des corps et des gestes. Cette pièce chorégraphique d’Edouard Hue, danseur franco-genevois invité pour la quatrième fois à Nuithonie, reste joyeuse de bout en bout. Mais on verra bien qu’il ne suffit pas de claquer des doigts…
La salle reste un moment éclairée quand les danseurs s’étirent encore, on dirait un tour de chauffe, ils ont comme des tenues d’entraînement. L’air de rien, cela pivote sur le mode d’une battle à la bonne franquette. On s’encourage, on teste la solidarité, l’esprit de groupe. C’est qu’il faudra tenir le rythme. Assumer pendant une heure les sauts, les bonds, l’ardeur athlétique. Les gestes sont chorégraphiés avec minutie, les déplacements précisément réglés, mais il n’