Mozart, Beethoven… m’émerveillent. Mais mon plus grand émerveillement intellectuel va pour l’intrication. Mon explication sera vulgarisée, donc incomplète. Depuis le Big Bang, matière et antimatière s’éloignent. Toutefois ces deux éléments demeurent liés au niveau des photons, de sorte que la limite de la vitesse de la lumière est pulvérisée.

Ainsi des jumeaux sur deux continents différents pourraient afficher les mêmes transformations. Si l’un d’eux voit bleuir ses yeux, l’autre en ferait de même au même instant. On pourrait même imaginer qu’il y ait un François Mauron dans la galaxie d’Andromède. Toutefois l’intrication quantique ne fonctionne pas entre deux personnes.

Nous devons la mécanique quantique à Einstein, mais aussi à Schrödinger et à Dirac. C’est tellement extraordinaire que je ne parviens pas à comprendre que des cerveaux aient pu imaginer une telle description. J’en conclus que la construction d’un collisionneur de particules de 91 km de circonférence au CERN est un investissement très heureux pour l’humanité.

Appliquée à la pensée, on pourrait imaginer que chaque idée ait sa correspondance quelque part dans le cosmos. Aussi une part de la télépathie pourrait être expliquée par l’intrication quantique. Mieux encore, l’intrication a inspiré une métaphore de l’amour entre deux personnes: connexion instantanée, influence mutuelle et liaison même à longue distance.

Un nouvel émerveillement se profile: l’ordinateur quantique qui pourrait stocker un nombre de bits supérieur au nombre de particules de l’Univers entier.