Emotion et questions après la tuerie
Après le carnage à Christchurch, familles de victimes et citoyens ont fait passer un message de paix
Antoine Pecquet, Christchurch
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Nouvelle-Zélande » «J’ai longtemps vécu en Angleterre, là-bas je sais que ce genre de chose peut arriver. Mais ici les gens sont adorables, il n’y a pas d’extrémistes. On n’a pas de haine, non, juste de la tristesse.» Mohammad, avocat sexagénaire d’origine fidjienne, est arrivé d’Auckland avec plusieurs hommes de sa famille pour «partager la douleur» avec les gens qui se recueillaient hier matin à Christchurch, devant les grilles du jardin botanique, à côté de la mosquée Masjid al-Noor. C’est dans ce bâtiment que l’assaillant équipé d’armes semi-automatiques a commencé son carnage vendredi dernier, qui a fait 50 victimes parmi la communauté musulmane.
Les Néo-Zélandais multiplient les hommages émouvants à leur mémoire. Habitants et gens de passage viennent spontanément déposer bougies, fleurs et messages. Sam et Alexis, 15 et 19 ans, se disent choqués et surpris qu’un tel attentat ait eu lieu dans leur pays. Mais sont un peu sceptiques face au slogan «This is not us» («nous