Il s’agit d’un raz-de-marée rouge: les travaillistes ont remporté 412 des 650 sièges au Parlement britannique, selon les résultats presque définitifs. Les conservateurs, qui étaient au pouvoir depuis 14 ans, ont de leur côté subi la pire déroute électorale de leur histoire, avec 121 sièges, cédant des voix à la fois aux libéraux-démocrates et aux partis de la droite dure Reform UK. «Notre pays a voté pour le changement et le renouveau national», a déclaré le nouveau premier ministre Keir Starmer, s’exprimant devant sa nouvelle résidence, 10 Downing Street, juste après avoir rencontré le roi. Malgré l’allégresse du moment, les chantiers difficiles ne manquent pas. Tour d’horizon.

Le Royaume-Uni est à bout de souffle. Ses hôpitaux, ses écoles, ses routes et ses tribunaux ont été décimés par 14 ans d’austérité sous l’égide des conservateurs. «Parmi les mesures proposées pour remettre à flot le système de santé figurent la création de 400 000 rendez-vous médicaux et de 8500 postes