«J’aime les gens et ils me le rendent bien»
Son bonheur à elle, c’était son kiosque. Jeanine Dumas vendait des journaux, mais pas seulement
Vincent Chobaz
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Fribourg » Ne lui dites pas que son royaume tient sur un confetti, qu’il est borgne et encombré de pacotilles, qu’il y fait horriblement chaud en été, et désespérément froid le reste de l’année. Elle vous rirait au nez. Son kiosque? Une oasis, avec fenêtre ouverte sur la ville. Le bric-à-brac bariolé de la devanture? Une caverne d’Ali Baba, mais en mieux. Ses clients? Elle les nomme ses «chouchous». Jeanine Dumas est intarissable, sincère, et pour tout dire magnifique lorsqu’elle raconte les bonheurs de son petit commerce. «C’est mon boulot, c’est ma vie.»
Il y a une vingtaine d’années, après trente ans dans la coiffure, elle s’est découverte kiosquière. Depuis, elle a baladé son sourire et sa bonhomie de Marly, à Pérolles, de la gare de Fribourg à la pl