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«Vouloir interdire est naïf»

Le darknet est certes un repaire de trafiquants, mais aussi un espace de liberté

«Cocaïne, 90% de pureté...»: cette petite annonce a été publiée récemment sur la plateforme Alphabay, 
la plus grande, actuellement, du web invisible. © DR
«Cocaïne, 90% de pureté...»: cette petite annonce a été publiée récemment sur la plateforme Alphabay, 
la plus grande, actuellement, du web invisible. © DR

ariane gigon, Zurich

Publié le 12.06.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Internet »   Au moins 500 fois plus grand que le World Wide Web: c’est, selon des estimations, le volume de la partie invisible d’internet, celle à laquelle les moteurs de recherche tels que Google n’ont pas accès. Elle fait l’objet de nombreux mythes et surtout d’une grande méconnaissance, selon le journaliste d’investigation Otto Hostettler, qui vient de publier un livre à ce sujet. Explications.

Le darknet passe pour être 
un repaire de malfrats en 
tous genres. Est-ce que cela 
correspond à la réalité?

Otto Hostettler: La police, américaine surtout, a contribué à véhiculer cette image en célébrant certains succès, comme la fermeture de la plateforme de vente Silk Road, en 2013. Le fait que le tueur fou de Munich (10 morts en juillet 2016, ndlr) ait acheté son arme sur un site du darknet a aussi nourri le mythe. Tout ce qui n’est pas accessible par Google est nommé le «deep web», le web profond. On y trouve par exemple des pages accessibles

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