Parce que la rentrée des séries, c’est beaucoup de travail : près d’une cinquantaine de nouveautés. La Page Jeunes s’est donc sacrifiée et a décortiqué les bandes annonces et les quelques épisodes pilotes disponibles pour vous faire gagner un peu de temps.

Pour les nostalgiques

L’appétit d’Hollywood pour le réchauffé n’est de loin pas rassasié. « MacGyver », « Prison Break », « 24 » et « The Blacklist » ont droit à leur reboot ou spin-off. Enfin, « Dirk Gently's Holistic Detective Agency », une nouvelle adaptation de Douglas Adams (« Le Guide du Voyageur intergalactique »), avec Elijah Wood, raconte l’histoire d’un détective complétement barré.

« Lethal Weapon », « Frequency », « Training Day » et « The Exorcist » passeront du grand au petit écran, de même que « Westworld », avec Anthony Hopkins. Enfin, la fille de Van Helsing est ressuscitée et « Still Star-Crossed », au casting intéressant, reprend où « Roméo et Juliette » s’arrête, et vous tirera le peu de larmes qu’il vous reste (c’est du ShondaLand).

Du rire…

Du point de vue de l’humour, ce sont les comédies familiales qui ont la cote, avec les très classiques (voire carrément clichés) « Kevin Can Wait », avec Kevin James, et « Man With A Plan ». On compte sur le talent comique de Matt LeBlanc pour sauver la seconde. « American Housewife » et « Speechless » suivent respectivement une mère moins parfaite que ses voisines, et une mère prête à tout (vraiment tout !) pour son fils handicapé. Mais c’est sur « Better Things », de Louie C.K. et Pamela Adlon, et « One Mississippi », l’histoire partiellement autobiographique de Tig Notaro, que l’on parie avant tout. Petite mention spéciale pour « Son of Zorn » pour sa prémisse un poil original : Zorn (Jason Sudeikis) est un guerrier de dessin animé de retour dans la réalité pour reconquérir sa famille.

Parmi les comédies qui ne tournent pas autour de la famille : on ne ratera pas « The Good Place », parce que c’est produit par Michael Schur (« Parks and Recreation », « The Office »),  et « No Tomorrow », pour se remettre de l’annulation de « Galavant» (c’est avec Joshua Sasse). Pour les amateurs de séries comme « Broad City », on citera « Insecure » ou « Mary + Jane ». Aussi, « Downward Dog », narré par le chien lui-même, pourrait plaire à certains.

Enfin, on conseillera « Atlanta », de et avec Donald Glover (« Community »), qui raconte les aventures de deux cousins dont la carrière dans le monde du rap prend son envol. Par contre, on appréhende « The Great Indoors », malgré la présence de Joel McHale (« Community »), Christopher Mintz-Plasse et Stephen Fry, tant elle semble jouer sur les clichés sur la génération Y.

…Aux larmes

Pour les amateurs d’émotions, on ne peut pas laisser « Queen Sugar », réalisée et écrite par Ava DuVernay (« Selma »), de côté. Quant à « Pitch », cette série suit les débuts de la première joueuse de baseball à être sélectionnée dans une équipe de ligue majeure, avec les hauts et les bas qu’on imagine. 2016 marque aussi le retour de Sarah Jessica Parker sur HBO, dans un rôle bien moins osé que « Sex And The City » ; mais « Divorce » semble tout de même avoir ses bons moments.

Dans les drames, les nouvelles technologies sont la réponse à tous les maux : on sauve des vies dans un hôpital de la Silicon Valley (« Pure Genius »), réduit la criminalité de Chicago (« APB »), mais surtout, on voyage dans le temps, avec pas moins de trois séries. Dans « Timeless », série à la construction assez classique, une équipe est envoyée dans le passé pour empêcher un méchant (peut-être pas si méchant) de changer le cours de l’Histoire. Dans « Time After Time », H. G. Wells vient visiter le New York du XIX^e siècle pour empêcher Jack L’Éventreur de sévir. La série semble assez bancale et on compte avant tout sur Freddie Stroma (« UnREAL ») et ses abdos pour nous divertir. Enfin, « Making History » (une comédie, techniquement), avec, entre autres, Adam Pally (« The Mindy Project ») et Leighton Meester («Gossip Girl»), vous emmènera au temps de la fondation des Etats-Unis et pourrait bien être la seule du lot qui vaille la peine.

Les «legal dramas», ces séries sur le monde juridique, sont aussi nombreuses. Mais vous pourrez sans doute attendre et les regarder sur la RTS avec Papamaman. « Bull », avec Michael Weatherly (« NCIS »), est une énième version du « Consultant excentrique ». Dans « Conviction », Hayley Atwell (« Agent Carter »), joue un de ces personnages rechignant à accepter une situation faite pour eux. Dans « Doubt », Katherine Heigl (« Grey’s Anatomy ») tombe amoureuse de son client, accusé d’un crime atroce, rendant le tout dramatique à l’extrême. Enfin, « Notorious » raconte le « partenariat » d’un avocat et d’une productrice de télévision. Peut-être plus prometteur, ne serait-ce qu’à cause de son casting (Billy Bob Thornton, Maria Bello, William Hurt), « Goliath », inspirée par le mythe biblique, raconte la quête de rédemption d’un avocat au bout du rouleau.

Dans les séries politiques, Kiefer Sutherland est le « Designated Survivor », un petit fonctionnaire propulsé à la tête du pays après que le Capitole explose, et l’essentiel des politiciens américains avec. « Graves » pourrait tirer son épingle du jeu. Elle suit un ancien président des États-Unis (Nick Nolte) qui se rend compte des effets désastreux de son mandat.

Pour ceux qui ont l’estomac bien accroché

On mentionnera « Chance », un thriller psychologique avec Hugh Laurie, ou « Quarry », à propos d’un soldat dont le retour du Vietnam ne se fait pas exactement en douceur, ou encore, dans le genre de l’horreur, « Channel Zero », série d’anthologie. Enfin, le très attendu « Luke Cage », qui, même seulement à moitié aussi bon que « Jessica Jones », en satisfera plus d’un.

Naturellement, difficile de se faire une idée avec des vidéos de quelques minutes seulement, mais, avec un peu de chance, vous aurez gagné un temps précieux et fait quelques belles découvertes.