La Liberté

Bonne affaire pour Sauber

Vasseur a réussi un joli coup en obtenant un moteur Ferrari pour la saison prochaine

Publié le 29.07.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Automobilisme »   Sept mois après avoir quitté Renault, Frédéric Vasseur, nouveau patron de l’écurie Sauber, a déjà réussi un coup de maître en obtenant que Ferrari lui fournisse son moteur dernière génération pour la saison prochaine, «un bond en avant», a déclaré le Français à l’AFP.

Quand se sont noués les contacts 
avec Sauber?

Frédéric Vasseur: On a commencé à discuter à la fin mai avec Longbow Finance, le fonds propriétaire de l’écurie, pour différents rôles auprès d’eux directement ou de Sauber. Parallèlement les choses ont avancé entre eux et Monisha (Kaltenborn, la team principal remerciée à la fin juin, ndlr) et pas forcément dans la bonne direction. A ce moment-là, on s’est revu et j’ai assez vite été séduit par la structure, les gens et le siège à Hinwill.

Quel importance revêt cet accord annoncé avec Ferrari, qui vous fournira son moteur dernière génération la saison prochaine?

C’est un point important dans le package global. Premièrement, cela nous permet de faire un bond en avant en termes de performance parce qu’il y a un véritable écart entre un moteur 2016 et un 2017. Cela sera la même chose en 2018. Deuxièmement, cela nous permettra d’avoir un développement continu durant la saison, ce qu’on n’a pas cette année. Surtout, on va être en mesure de lancer définitivement et de confirmer les choix techniques pour le design de la voiture de l’année prochaine. Il ne fallait vraiment pas tarder et valider ça avant la pause estivale, c’est très bien.

Pourtant, quand vous êtes arrivés, 
une lettre d’intention avait déjà été signée avec Honda pour que le constructeur 
japonais fournisse son moteur à Sauber en 2018...

C’était un peu plus qu’une lettre d’intention. Mais c’était au final, je pense, une combinaison d’intérêts de mettre fin à cette future collaboration. Sans vouloir m’exprimer à leur place, Honda est dans une situation où ils ne savent pas trop où ils vont. Nous avions besoin de garanties et d’assurances car avec la fourniture du moteur il y a aussi la boîte de vitesse. A côté de ça, Ferrari, au regard de la structure mise en place, était prêt à s’engager pour fournir la dernière spécification de son moteur, et c’était un élément crucial dans le deal. Je pense que cet accord est très bon à la fois pour Ferrari et Sauber.

Quelles conséquences pour les pilotes, 
et notamment Pascal Wehrlein, issu 
de la filière Mercedes?

On n’a pas encore abordé le sujet des pilotes. C’est un peu tôt pour être franc. Moi je voulais à tout prix conclure le deal rapidement pour permettre à l’équipe technique de se lancer tout de suite dans le travail sur le châssis et les choix aéro. On discutera ensuite avec les pilotes.

Et comment allez-vous gérer Marcus Ericsson, soutenu par le propriétaire Longbow Finance, mais moins 
performant que son équipier?

On est d’accord pour traiter les deux sujets différemment. Sauber doit avoir une vie indépendamment de Marcus, et Marcus en tant que pilote peut avoir des aspirations plus élevées à court terme que Sauber. Le processus d’évolution d’un pilote, c’est quelque chose de très rapide. La restructuration d’une équipe de course c’est un processus qui est long. Donc il y aura peut-être à un moment divergence d’intérêts. Si on peut faire ensemble, on le fera, si on ne peut pas... ats

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