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Valentin Wirz: «Gottéron reste mon club de cœur»

Hockey sur glace • Après 17 saisons passées dans les patinoires de ligue nationale, Valentin Wirz (32 ans) a choisi de tourner la page. Interview.

Valentin Wirz: «Gottéron reste mon club de cœur»
Valentin Wirz: «Gottéron reste mon club de cœur»

Vincent Chobaz

Publié le 05.09.2014

Temps de lecture estimé : 3 minutes

L’attaquant marlinois va désormais se consacrer à son nouveau métier - conseiller en assurance et prévoyance - tout en poursuivant, en parallèle, sa formation d’arbitre de hockey sur glace. Sa longue carrière a notamment été marquée par un titre de champion avec Lugano en 2006, douze saisons en LNA dont neuf avec Fribourg-Gottéron, et par quatre participations aux championnats du monde sous le maillot de l’équipe de Suisse (86 sélections).

- Les raisons de votre retrait?

J’ai avant tout voulu saisir l’opportunité professionnelle qui m’était offerte. La blessure subie la saison dernière (genou, ndlr) a également pesé dans la balance. Mon contrat avec Martigny a pris fin au printemps dernier, mais jusqu’à fin juillet, je me suis tout de même astreint à la préparation estivale. Puis, la possibilité de me former dans les assurances s’est concrétisée et je suis monté dans le train en marche. J’ai senti que c’était le bon moment.

- Dans une semaine, et pour la première fois depuis 1998, le championnat reprendra sans Valentin Wirz. Qu’est-ce qui va vous manquer? L’odeur du vestiaire, l’adrénaline, le jeu?

Franchement, aucune idée. La seule certitude, c’est que je vais garder un patin dans le monde du hockey. Comme arbitre d’abord, même si je ne sais pas encore à quel niveau je vais officier cette saison. Et éventuellement comme joueur dans une ligue inférieure, ou alors dans l’encadrement d’une équipe de jeunes.

- Un souvenir marquant?

Même si le titre avec Lugano reste un moment magique, même si les mondiaux sont des parenthèses extraordinaires dans la vie d’un hockeyeur, même si mon premier match avec Gottéron lors de la saison 1998/99 est gravé pour toujours dans ma mémoire, c’est l’expérience dans son ensemble que je retiens. Jusqu’au bout, j’ai pris le hockey sur glace pour ce qu’il est: un jeu. Je ne l’ai jamais considéré comme un métier. A l’exception des préparations estivales, qu’aucun joueur n’apprécie particulièrement, je me suis bien amusé.

- Lausanne, Gottéron, Lugano, Sierre et Red Ice. Si c’était à refaire, vous opteriez pour le même parcours?

Je ne vis pas avec des regrets. Tous ces choix, j’ai pu les faire à tête reposée. Et au final, chacune de ces expériences m’a apporté quelque chose. Ceci dit, Gottéron reste mon club de cœur. C’est là que j’ai été formé, c’est là que j’ai grandi, c’est le club qui m’a permis d’arriver en ligue nationale.

- Depuis votre arrivée dans le milieu, le jeu a passablement évolué…

La vitesse n’a effectivement plus grand-chose à voir avec celle de l’époque. Désormais, un hockeyeur est d’abord un athlète. Il faut savoir contrôler une rondelle, bien sûr, mais on te demande d’abord d’être rapide et de n’avoir peur de rien. La finesse du jeu collectif est devenue secondaire. Regardez le championnat de Suisse: il y a de moins en moins de joueurs créatifs, et les quelques-uns qui restent ont toutes les peines du monde à s’exprimer.

- Une évolution que vous regrettez?

J’observe seulement que les joueurs sont devenus moins respectueux de l’adversaire. A l’époque, les attaques à la tête étaient beaucoup moins fréquentes qu’aujourd’hui. Tout va plus vite, mais les joueurs n’ont pas nécessairement su adapter leur comportement à l’évolution du jeu.

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