Plage de vie: La crème du terrorisme
Stéphane Sanchez
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Mon épouse ricane à chaque fois: à l’aéroport, mon passage au contrôle de sécurité tourne toujours à l’enfer. Je dois avoir une tronche de terroriste, en fait. Faut dire que je tombe en palpitations dès que je vois les cerbères. Tantôt j’oublie une bricole qui ameute le portique et je finis à demi-nu devant la foule. Tantôt le contrôleur agite une trouvaille «not allowed» sous mon nez – par exemple un méchant reste de liquide vapote dans son flacon de 200 ml. De mauvaise foi, mais traumatisé, je gâche le premier jour de vacances en pestant contre la présomption de culpabilité, la confiscation arbitraire et l’atteinte à la propriété (juste avant le duty free). Que font-ils de ces objets si «dangereux»? Mais depuis peu, je ricane aussi. Une contrôleuse s’est acharnée sur le nécessaire de toilette de ma femme. Bilan: deux pots de crème hors de prix à la trappe. Ma dulcinée en a oublié sa trousse sur place, et nous avons mis des jours à la reconstituer (la trousse). Notre budget, lui, a