Cinéma: Trap: le huis clos convaincant sombre dans l’invraisemblance
Sur un concept basique, M. Night Shyamalan orchestre un énorme jeu du chat et de la souris. Il est question de serial killer, de musique et, finalement, d’un film inabouti.
Etienne Rey
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M. Night Shyamalan est un curieux cinéaste qui a souvent fait passer ses œuvres pour ce qu’elles ne sont pas tout à fait. Il a déguisé ses drames, aux thématiques généralement attachées à la perte, en films de genre dont il n’a emprunté qu’une partie des codes. Ses faits d’armes les plus célèbres sont la chronique d’un deuil se faisant passer pour une histoire de fantômes (Sixième Sens), le désespoir d’un homme dévasté par une rupture qui renaît en super-héros (Incassable), la fin des illusions d’une communauté utopique présentée comme un film de monstres (Le Village) ou encore une reconstitution familiale sous couvert d’invasion extraterrestre (Signes).
Quatre longs-métrages réalisés dans la première moitié des années 2000, qui ont connu autant le succès public que critique. Il enchaînera sur quelques échecs commerciaux (La Jeune Fille de l’eau, Phénomènes, Le Dernier Maître de l’air) avant de se faire plus discret et de revenir avec The Visit ou Split, ouvrages honnêtes mais