Scarlatti remis en jeu
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Hélène Gestern » En variations autour d’une mystérieuse sonate inédite, la romancière française compose un soigneux thriller musicologique.
N’écrivant sa musique que pour l’agrément de ses employeurs, la couronne du Portugal puis d’Espagne, il est resté inconnu du grand public de son temps. Puis ses sonates ont résonné dans toute l’Europe, où elles figurent aujourd’hui au sommet du répertoire pour clavecin. Né la même année que Bach et Haendel, Domenico Scarlatti a laissé à la postérité un corpus fascinant, morceaux dont il a réinventé, par son audace technique et son lyrisme absolu, la forme unique, où affleure une dramaturgie qui sera celle du style classique. Une saisissante beauté multipliée par 555, du titre de l’excellent thriller musicologique que consacre Hélène Gestern à cette œuvre inoubliable.
Allégresse et angoisseAutant de sonates de Scarlatti… ou peut-être un peu plus? «Ralph Kirkpatrick, interprète et auteur du catalogue raisonné de l’œuvre, avait la cer