Un home à la mère
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Mélanie Richoz » C’est un roman qui effeuille le temps. Chaque page comme un fragment de l’existence de Josiane: il y a l’enfant, Jo, grandie dans l’arrière-salle d’un café et dans l’ombre de la mère disparue, puis il y a Mme Dumas, que ses descendants ont fini par confier au home, et dont les pensées se brouillent. «Son esprit a des manières étranges de mélanger les temps, les lieux, les gens, les émotions, les mots et le silence entre les mots.» Confusion qu’investit la plume elliptique de Mélanie Richoz, oscillant entre passé et présent pour suggérer ce qui, de beautés en remords, peut hanter une vie.
Adepte de la forme courte, l’écrivaine fribourgeoise parvient souvent à en dire long, de sa prose rythmée bien que parfois artificiellement tentée par le vers. Si ce nouveau petit kaléidoscope romanesque, modeste dans son ampleur mais précis dans sa mise en scène, aurait mérité plus de souffle ou de densité, il séduit par son habile tressage symbolique où se mêlent tendresse