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Linguistique: Une étude sur ces mots «monstre» utilisés par les Fribourgeois

Une linguiste de l’Université de Fribourg étudie les particularismes romands comme «monstre», «pire» ou même «une chiée». Des petits mots qui jalonnent les conversations des Fribourgeois de manière bien innocente, mais qui sont en réalité riches de sens. Interview.

Une linguiste de l’Université de Fribourg a étudié les intensifieurs, ces petits mots qui jalonnent innocemment nos conversations quotidiennes. © Charly Rappo/Photo prétexte
Une linguiste de l’Université de Fribourg a étudié les intensifieurs, ces petits mots qui jalonnent innocemment nos conversations quotidiennes. © Charly Rappo/Photo prétexte

Nicolas Maradan

Publié le 14.08.2024

Temps de lecture estimé : 7 minutes

«Monstre», «pire» ou même «une chiée», autant de petits mots qui jalonnent innocemment nos conversations quotidiennes, sans que nous y prêtions vraiment attention. Ils sont pourtant riches de sens! Maître assistante en linguistique française à l’Université de Fribourg, Suzanne Lesage en sait quelque chose, elle qui consacre un travail de recherche à l’utilisation de ces termes répondant au nom un peu barbare d’intensifieurs. Dans le cadre de cette étude, des centaines de Fribourgeois ont été interrogés. En exclusivité, Suzanne Lesage livre ses observations.

Votre étude est consacrée aux intensifieurs utilisés en Suisse romande, et plus particulièrement dans le canton de Fribourg. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit?

Suzanne Lesage: Un intensifieur est un mot qui permet d’exprimer un haut degré d’intensité ou de quantité. En français standard, il y a par exemple «très» ou «beaucoup». Ce sont des mots qui peuvent paraître un peu vides, et on a l’impression qu’on n

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