C’était mardi à Chevrilles: des pontes de l’UDC Suisse, dont le nouveau président Marcel Dettling, se sont réunis près du centre fédéral de la Gouglera pour avertir les Suisses. A l’approche de la fête nationale, le pays «croule sous les migrants en quête d’asile et les immigrés clandestins».

Une opération si bien ficelée qu’elle fait des envieux jusque dans le camp d’en face, avoue Sophie Guignard, secrétaire politique de Solidarité sans frontières. Car, en plus de ne pas avoir les moyens financiers du premier parti politique du pays, les associations ont été prises au dépourvu par cette offensive médiatique pendant les vacances estivales, où elles tournent à régime réduit.

Vous y allez fort en reprochant à l’UDC de mentir. Sur quels points?

Sophie Guignard: Le conseiller national Nicolas Kolly parle de 50 000 personnes que l’on accueille par année. C’est faux: il y a eu 30 000 demandes d’asile, en plus de 20 000 demandes de protection de la part d’Ukrainiens, qui